le 13 novembre 2014 à 20h
soirée organisé par le Club UNESCO et
l’ Association Touraine Vietnam
Projection du film
suivi d’un débat en présence
de la réalisatrice Thuy Tien HO
et
Claude Marie Vadrot (géographe) auteur du livre “Guerre et environnement”.
lieu : Cinémas Studio
2 rue des Ursulines
37000 Tours
Tél. : 02 47 20 27 00
Fax : 02 47 20 69 34
Le 20 novembre 2014 à 20h30
Projection du film
suivi d’un débat en présence de la réalisatrice Thuy Tien HO
Lieu : cinéma le Cabieu
5 avenue Michel Cabieu
14150 Ouistreham
Une exposition consacrée à l’Agent Orange dans le contexte de la guerre du Vietnam
se tiendra dans le même lieu la semaine du 17 au 23 novembre
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PROJECTION DEBAT :
Samedi 22 mars 2014 à 14 heures
organisé par
Ciné-club YDA & Echanges culturels et économiques France -Vietnam
au Cinéma La Clef : 34 rue Daubenton, Paris 5e, Métro : Censier-Daubenton
Débat
en présence des auteurs du film
Thuy Tien Ho, Laurent Lindebrings
et le témoignage de Tran To Nga,
ancienne résistante, prisonnière politique et victime de la dioxine,
qui s’apprête à introduire la première plainte devant un tribunal français.
le film sera précédé par la projection du film
André Menras, un Vietnamien
un documentaire de Dao Thanh Tung
2012, 36’, produit par le Studio du film documentaire et scientifique du Vietnam, v.o. vietnamienne, sous-titrée en français.
Cerf-volant d’argent du film documentaire 2012 de l’Association des cinéastes vietnamiens
A Saigon en 1970, en face du siège de l’Assemblée nationale, il hisse le drapeau du Front national de libération du Sud-Vietnam et lâche des tracts contre la guerre d’agression américaine. En 2012, il descend dans la rue avec la population saigonnaise pour manifester devant le Consulat général de Chine et défendre la souveraineté du Vietnam contre les agressions maritimes chinoises. Entre temps, un décret de 2009 du Chef de l’Etat lui avait accordé la citoyenneté vietnamienne. Portrait d’ André Menras – Ho Cuong Quyet, vietnamien tout autant que français, vietnamien parce que français.
en présence d’André Menras
PAF: 5 € (étudiant : 3 €) Contact : cineclub.yda@gmail.com
PROJECTION DEBAT :
Lors de la Semaine de la Solidarité Internationale du 16 au 24 novembre, le film « Agent Orange, une bombe à retardement » sera projeté à Gap, Embrun et Veynes. Rencontre et concert en présence de Mr HO Hai Quang, président d’Orange DiHoxyn co-producteur du film.
Retour sur la projection débat organisée pour la sortie DVD du film « Agent Orange une bombe à retardement »
L’équipe du film « Agent Orange une bombe à retardement » est portée par un objectif : faire connaître les conséquences dévastatrices de l’Agent Orange, arme chimique utilisée par l’armée américaine contre le Viêt Nam durant la guerre qui pris fin le 30 avril 1975. 40 ans après les derniers épandages, le puissant défoliant continue de faire des ravages, prenant possession des eaux, de la terre, de la végétation.
Les réalisateurs Thuy Tiên Ho et Laurent Lindebrings ont eu le plaisir d’accueillir un public venu nombreux. Le film ouvre le dossier douloureux d’un drame peu médiatisé, qui touche aujourd’hui des millions de vietnamiens sur plusieurs générations. Cécile Farkas de DorianeFIlms , diffuseur du DVD, ouvre la soirée devant une salle comble. Monsieur André Bouny auteur du livre Agent Orange Apocalypse Viêt Nam animera le débat.
En guise d’introduction, deux bonus sont projetés avant le film. Le philosophe et linguiste Noam Chomsky analyse le rôle et la responsabilité des Etats-unis dans la guerre portée au Viêt Nam, et son intransigeance face aux victimes vietnamiennes. La question de la responsabilité des états dans l’utilisation d’armes chimiques se pose et s’élargit à d’autres conflits. Puis Madame Tran To Nga, ancienne résistante vietnamienne, victime de l’Agent Orange, raconte son histoire. La salle est captivée par son témoignage. « Nous étions cachés dans les tranchées. Puis nous avons entendu des hélicoptères. Je suis sortie pour voir ce qui se passait. Un épais nuage blanc est tombé sur moi. J’étais recouverte d’une poussière claire. Je suis retournée auprès de ma mère. Je ne savais que c’était de l’Agent Orange. Je me suis nettoyée et voilà. Durant des mois, nous avons continué à boire de l’eau et à manger les fruits eux aussi touchés par les épandages. Ce n’est que des années plus tard que nous avons su que nous étions contaminés. Je me suis toujours rendue coupable de la maladie de mes enfants car je ne savais pas. » Au-delà de son cas, c’est l’histoire de bien des victimes vietnamiennes que Madame Tran To Nga raconte. Elle fut témoin au Tribunal International d’opinion qui s’est tenu à Paris du 15 au 16 mai 2009. Son visage illumine l’écran.
Puis le film » Agent orange une bombe à retardement » prend possession de la toile. Durant 57 minutes, des témoignages de victimes de l’Agent Orange, des analyses d’experts historiens et démographes, mettent en lumière les faits. Porté par une musique captivante qui soutient avec délicatesse et force les images, le public découvre la terrifiante réalité : la violence de l’usage d’armes chimiques en temps de guerre et ses conséquences. La caméra montre avec pudeur le handicap et la maladie qui ravagent les enfants et petits-enfants des victimes exposées à l’Agent Orange. Quelle est la responsabilité des Etats ? Quelles sont les réparations possibles envers les victimes et les pays dévastés ? « Crime contre l’humanité », « écocide », ces termes forts prennent sens au fil du récit qui expose les blessures visibles et invisibles. Les réalisateurs sont allés à la rencontre des victimes vietnamiennes mais aussi américaines, interrogeant d’anciens combattants américains présents sur le sol vietnamien lors des épandages d’Agent Orange.
La lumière regagne la salle. La parole est donnée au public. Très vite des mains se lèvent, les questions sont précises. Chacun a en tête les séquences du film, le débat peut s’engager. Quelles démarches entreprendre pour que la justice reconnaisse les dégâts sur l’homme et la nature causés par les épandages d’Agent Orange, commis par l’armée américaine ? Deux jeunes femmes juristes, collaboratrices au sein du cabinet d’avocat de Maître William Bourdon, exposent les procédures envisageables et les pistes qui se sont avérées inutiles. Poursuivre au pénale est impossible. Le Tribunal Pénal International de La Haye est incompétent dans le cas vietnamien car ce tribunal ne prend en compte que les faits survenus après 2001. Tous les recours juridiques sont actuellement épuisés pour les plaignants vietnamiens. Déboutés par la justice américaine , ils ne pourront pas porter leur affaire devant la Cour Internationale de Justice de La Haye, ni devant aucun Tribunal Pénal International. Seule une procédure au civil serait éventuellement envisageable mais dans des conditions très spécifiques.
« J’ai réalisé mon premier film au Viêt Nam en 1982. Au fil de mes voyages et tournages, je me suis réapproprié l’histoire du Viêt Nam, mon pays. Un jour, j’ai demandé à ma demi-sœur, ancienne combattante, pourquoi après tant de luttes elle ne se reposait pas enfin pour laisser la nouvelle génération militer pour une indemnisation des victimes vietnamiennes de l’Agent Orange ? Elle m’a répondu qu’elle-même avait été victime des épandages, et qu’elle avait fait huit fausses couches . À partir de ce jour, j’ai su que je devais m’engager dans ce combat, faire mieux connaître ce drame écologique et humain qui touche aujourd’hui encore des milliers de personnes ! ». La réalisatrice Thuy Tiên Ho, cinéaste-vietnamienne, veut sensibiliser le public pour permettre une prise de conscience collective.
La rencontre se termine sur un vœux : que le film Agent Orange une bombe à retardement soit diffusé dans les médias, que se multiplient les débats. Alors que les combats en Syrie font usage aujourd’hui de gaz sarin, l’utilisation d’armes chimiques reste un thème tristement d’actualité. Il apparaît urgent de poursuivre le travail de sensibilisation.